
Bodies in Urban Spaces, au Festival Theater op de Markt 2012 – Hasselt (BE) © compagnie Willi Dorner (AT) / photo Jan Castermans (BE)
Les conférences ont lieu 4 mardis de 14 à 16h
21 janvier, 28 janvier, 4 février, 11 février 2014
Institut supérieur pour l’étude du langage plastique (ISELP)
Bd de Waterloo, 31 B 1000 Bruxelles
Séance : 8 € / 6 €
Cycle 30 € / 20 €
PS : le souvenir d’Yvon Nouzille, agent souple disparu en 2012 à Paris a émergé au cours des conférences. j’ai fait de mon mieux pour parler de son engagement. une rémanence naturelle.
Il y a le creux des friches, les terrains vagues, les no man’s land que les artistes ont toujours affectionnés et que la ville en expansion absorbe. Où sont ces territoires qui n’appartiennent à personne ? Existent-ils encore ? Artistes, marcheurs, creuseurs nous entraînent dans leur quête.
Il y a les nouveaux lieux creux. Ceux-là sont flambant neufs ou tiennent tout juste debout, abandonnés de l’intérieur suite à la défaillance de vision politique et l’omniprésence du capitalisme. Des lieux sans âme, des lieux promenade. Les mots français nous manquent pour les décrire : junkspace, gentrification… L’art y est appelé pour combler le manque. Dans les centres commerciaux, les aéroports, les coffres-forts, les quartiers chics, aux artistes de réenchanter.
Il y a les lieux qui sont creux parce qu’on les a perdus une fois dans notre vie ou parce qu’on les perdra peut-être pour toujours : musées, écoles, bibliothèques, mémoriaux. Ces piliers vacillants de notre civilisation préoccupent les artistes plus que jamais.
Il y a les lieux entre deux états, en chantier, de plus en plus souvent. Artistes, architectes et urbanistes essayent d’œuvrer ensemble, pour le meilleur et pour le pire.
Bref, il y a dans nos villes, une extension du domaine des lieux creux ; soit beaucoup de travail pour les artistes, les poètes et nous tous.
Comme dans une exposition, nous allons analyser un choix de créations plastiques, littéraires ou vivantes qui, ces derniers temps, révèlent, subissent, perturbent ou prennent soin des lieux creux.
Pauline de La Boulaye